Clé de Sol

Gestion parcellaire

Optimiser en terme d'économie et d'environnement

L'exploitation agricole est constituée de parcelles, qui portent des cultures ou des jachères et reçoivent parfois des déjections animales ou des sous-produits industriels ou urbains. Soucieux d'y optimiser son activité en terme d'économie et d'environnement, l'exploitant désire connaître les apports complémentaires d'engrais minéraux à réaliser.

Principes généraux de fertilisation mis en oeuvre

Les principaux éléments à gérer sont :

  • l'azote (de symbole chimique N),
  • le phosphore (les résultats sont exprimés en anhydride phosphorique P2O5),
  • le potassium (exprimé en potasse K2O),
  • le calcium (exprimé en chaux CaO),
  • le magnésium (exprimé en magnésie MgO).

La plante s'alimente en éléments minéraux dans le sol. La fertilisation est l'acte d'entretenir, par des apports d'engrais organiques ou minéraux, la capacité du sol à nourrir la plante. Pour évaluer cette capacité, l'agriculteur peut disposer d'une analyse chimique de terre, ou s'appuyer sur une connaissance des sols de la région.
Pour tous les éléments fertilisants, la méthode de calcul des apports d'engrais vise à obtenir que les fournitures couvrent les besoins. Les fournitures sont les quantités d'éléments mises à disposition de la culture par le sol (stock d'éléments assimilables, minéralisation de l'humus, apports organiques et engrais).
Les besoins sont les quantités que la plante mobilisera pour élaborer son rendement, plus une fraction parfois importante temporairement ou définitivement non utilisable par la plante : lessivage, insolubilisation... Sur ces besoins, une partie sera restituée au sol par les résidus de récolte (racines, tiges) : la partie effectivement sortie du champ par la récolte constitue les exportations.

Gestion de l'azote dans Clé de Sol

Le stockage de l'azote dans le sol se fait principalement sous forme organique (humus), non directement utilisable par les plantes. Après transformation en nitrates par minéralisation puis nitrification, l'azote devient assimilable par les plantes mais lessivable. La quantité d'azote nitrique présente à chaque instant dans le sol fait donc l'objet d'une modélisation particulière, tenant compte de tous les facteurs en jeu : type de sol, quantité de pluies hivernales, temps d'occupation du sol par la culture, précédent, forme de l'azote des apports organiques.

P2O5, K2O, CaO, MgO

CLÉ de SOL prend en compte pour la gestion de P2O5 et de K2O la méthode classique ainsi que la méthode COMIFER. Dans la méthode classique, l'analyse de terre permet de comparer la teneur en éléments fertilisants dans le sol à une teneur souhaitable dépendant uniquement du type de sol. Si la teneur à l'analyse dépasse la teneur souhaitable, le stock d'éléments fertilisants du sol suffit à couvrir les besoins. On est alors en situation d'impasse, et l'alimentation de la plante se fait par déstockage. A défaut, l'apport minéral devra couvrir les besoins, en situation d'entretien, voire plus (on est alors en situation de redressement). Dans la méthode COMIFER, proposée en 1993, le raisonnement de la fertilisation phosphorée et potassique prend en compte les exigences propres des cultures et la biodisponibilité des éléments dans le sol, estimée à partir de l'historique de la parcelle et de la teneur du sol.

Déjections animales

Dans CLÉ de SOL, les apports de déjections animales sont gérés sur plusieurs campagnes, de façon à évaluer aussi bien les effets directs l'année de l'apport que les arrière-effets sur les années suivantes. Il est facile de simuler les effets d'une modification des pratiques d'épandage, par exemple lors de la mise en application d'un nouveau plan d'épandage. L'enregistrement des épandages réalisés permettra l'édition du cahier d'épandage.

Prise en compte des réglementations environnementales

Le cahier d'épandage, ainsi que le tableau des indicateurs environnementaux produits avec CLÉ de SOL permettent d'établir un conseil de fertilisation adapté aux exigences réglementaires en vigueur. Les résultats du DeXeL de l'exploitation peuvent être importés dans CLÉ de SOL : les quantités de déjections produites sont évaluées en UGBN, et traduites en tonnes ou en mètres cubes en fonction des données de la table de paramètres Matières Organiques. CLÉ de SOL se prépare à gérer demain les effluents industriels et urbains, en stockant dès aujourd'hui les résultats d'Analyses sur le sodium et 7 métaux lourds. Enfin, avec sa gestion multi-campagnes, il permet d'établir l'historique d'une parcelle.

Paramétrage

CLÉ de SOL est livré avec un fichier paramètres standard qui peut être enrichi pour s'adapter aux différentes situations pédoclimatiques rencontrées. Le paramétrage peut porter sur les sols, les cultures, les matières organiques, les engrais, le lessivage, les effets des apports organiques etc. De nombreux paramètres concernant les sols et les cultures sont de la forme a X + b, pour permettre de prendre en compte un terme fixe, si vous disposez par exemple de références locales. Pour les calculs de fertilisation de P2O5 et K2O, le choix entre la méthode classique et la méthode COMIFER est fait lors du paramétrage.

Conception, diffusion, évolution

Le logiciel CLÉ de SOL est le résultat d'une collaboration entre la société I-Cône et la Chambre Régionale d'Agriculture des Pays de la Loire (CRAPL). Réalisé en 1992 avec un groupe de conseillers agricoles des Chambres d'Agriculture de la région Pays de la Loire, il est depuis utilisé dans plus de 30 départements ainsi qu'en Belgique. Au total c'est probablement 20 000 plans de fumure qui sont réalisés chaque année avec CLÉ de SOL. .

Caractéristiques informatiques

CLÉ de SOL fonctionne sur tous les micro-ordinateurs compatibles PC sous les systèmes d'exploitation Windows XP, 7, 8.x & 10. L'espace disque requis pour l'installation est de 150 Mo, la mémoire vive nécessaire est de 2 Go minimum (4 Go conseillés). CLÉ de SOL est protégé par une clé électronique livrée avec le logiciel.